POEME DE JANVIER...
Ce poème est un hommage à ceux qui m'ont aidé et qui m'aident par leur générosité de coeur à traverser et à affronter une mauvaise tempête, dans la longue croisière de ma vie.
LES NAUFRAGES DE LA VIE
Eh ! Bonjour ma poule.
Aujourd'hui, aux Restos, il y a foule.
Ils sont tous là,
les naufragés de la vie,
ceux que les rois de France, siégeant dans leurs châteaux,
vivant dans l'opulence, ont mis sur le carreau.
Ceux qui n'ont plus de toit,
ceux qui n'ont plus de lit,
ceux qui n'ont plus la foi,
qui croient que c'est fini.
Ceux qui restent sur le bord de la route,
ceux qui ont le coeur rempli de doutes.
Cette femme qu'un homme a lâchement abandonné,
et cette autre, battue, bafouée, trompée,
et ces petits vieux, qui malgré leur retraite,
n'arrivent même plus à payer leurs traites.
Mais aussi ces réfugiés qui n'ont plus de patrie,
ils ont cru que la France était leur amie,
et se sont retrouvés dans des camps surveillés.
A Sangatte ou ailleurs, ils sont des exilés.
Et tous ces enfants qui n'ont rien demandé.
Ce père de famille qui n'a plus de boulot
et, pour oublier s'accroche au goulot
d'une bouteille, qui lui donne un espoir éphémère,
une gorgée encore, peut-être la dernière...?
Tous ces jeunes aussi, qui n'ont pas de travail,
et brûlent leur vie comme feu de paille.
On leur donne aujourd'hui avec un peu de pain,
de l'amour, des sourires, des petits mots câlins.
Mais pour cette " France d'en bas "
qui malgré tout ne baisse pas les bras,
que ce soit l'hiver ou l'été,
ils sont toujours présents, les Enfoirés
depuis des années,
sans jamais rechigner.
Christiane Flotte
Bourg en Bresse - 9 Janvier 2009
A mes amis les " Gueux " je dédie ce poème,
Ainsi qu'aux " Enfoirés ", pour eux, je fais de même.